Inconvénients écologiques

   

    Nous avons déja évoqué les avantages écologiques du nucléaire, nous allons voir qu'ils ne sont pas assez solides faces aux inconvénients.

    En effet, malgré le fait que le nucléaire soit une énergie dite "propre", elle rejette des déchets nucléaires extrêmement dangereux, que ce soit vis-à-vis de l'homme ou de l'environnement. De plus, on ne sait absolument pas ce que l'on va faire de ces déchets ayant une vie extrêmement longue. La solution envisagée pour l'instant est le stockage profond dans des sites spéciaux, mais cette solution présente un gros inconvénient  :une fois les déchets stockés, il sera très difficile de les récupérer sans mettre en danger l'environnement, les générations futures n'auront donc d'autres de choix que de surveiller ces déchets, et cela même s'ils n'utilisent pas l'énergie nucléaire.

    Un autre point disctutable, est le fait qu'une centrale ne dégage pas de gaz à effet de serre. Il est vrai qu'une centrale ne dégage pas de gaz à effet de serre tout au long de son fonctionnement, mais il faut noter qu'une centrale est principalement constituée de béton, et la fabrication de béton produit de grosse quantités de gaz à effet de serre. De même que le démantèlement d'une centrale dégage également d'énormes quantités de gaz, notamment à cause du fait qu'il faille incinérer la plus grande partie des déchets ayant servi pour la centrale. On peut donc se demander si, au point de vue du réchauffement climatique, une centrale nucléaire est plutôt bénéfique ou au contraire, néfaste.

 

les déchets nucléaires

 

LA GESTION

     L’activité humaine entraîne chaque jours la production de nombreux déchets. Il s’agit de « tout résidus d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, de toute substances, matériaux, produits, et plus généralement de tout bien meuble, abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Déchets ménagers, déchets industriels, déchets agricoles…la nature de ces déchets varie selon les secteurs d’activités et/ou le milieu d’où ils viennent. Parmi tous ces déchets on compte les déchets radioactifs. La grande majorité d’entre eux ressemble aux déchets ménagers et industriels. Il s’agit, par exemple, d’outils, de tuyaux, de briques, de flacons…Leur particularité tient au fait qu’ils contiennent des éléments dont la radioactivité est trop importante pour autoriser leur rejet dans l’environnement. Le risque qu’ils peuvent présenter pour l’homme et l’environnement a conduit à la mise en place d’une gestion particulière et très contrôlée de leur devenir.

Les déchets radioactifs sont essentiellement produits dans le cadre d’activités nucléaires.

Les principales familles de déchets radioactifs

 Il existe quatre grandes familles de déchets radioactifs, classés selon leur niveau de radioactivité et leur durée de vie :

o Les déchets très faiblement radioactifs (TFA) : ils proviennent principalement du démantèlement des installations nucléaires ou des sites industriels qui utilisent, dans ce cadre de leur production, des substances faiblement radioactives. Il s’agit, par exemple, de béton, gravats, plastiques et ferrailles. La radioactivité de ces déchets est extrêmement faible, de courte durée de vie et voisine de la radioactivité naturelle.

o Les déchets faiblement ou moyennement radioactif à durée de vie courte : ils représentent près de 90% de l’ensemble des déchets radioactifs. Il s’agit pour l’essentiel de déchets provenant du fonctionnement courant des installations nucléaires (objets contaminés : gants, filtres, résines, ect …. ), des laboratoires de recherche et de divers utilisateurs de radioéléments (hôpitaux, laboratoires d’analyse, industries minières, agroalimentaire métallurgique).

 

Les déchets radioactifs  ne sont pas sans danger pour l’homme et son environnement. Selon la nature et l’intensité du rayonnement qu’ils émettent et le temps d’exposition, des effets peuvent être provoqués sur les organismes vivants par exemple, des brûlures, voire à plus long terme des cancers. Pour se protéger de ces risques, les déchets doivent être isolés de l’homme et de l’environnement.

 
Le traitement des déchets nucléaires

Comme pour les autres déchets, on cherche pour le déchets radioactifs à d’abord réduire leur volume. Ainsi, ils sont compactés, incinérés ou découpés puis « conditionnés » pour constituer des « colis » transportables et prêts à être entreposés ou stockés.

Un « colis » de déchets se compose en générale de trois éléments :

o les déchets eux-même,

o le matériau (matrice) de confinement, ou enrobage, qui stabilise et rend les déchets inertes,

o le conteneur ou emballage (fût, caisson métallique ou béton).

En volume, un colis de déchets est composé en moyenne de 15% de déchets et de 85% d’enrobage et d’emballage. Le confinement des déchets est le résultat du mélange entre les déchets et un matériau (matrice) dont les propriétés présentent une forte résistance à la radioactivité et à la dégradation au cour du temps. Il peut s’agir de ciment, bitume, résine, verre…qu’on coule avec les déchets. Le choix du matériau dépend de la nature et de la radioactivité du déchet. La matrice constitue la première barrière de protection entre les déchets et l’homme et son environnement.

L’emballage, lui, constitue la « boîte » dans laquelle est placée la matrice. Tout comme elle, il est adapté au volume et à la radioactivité des déchets, à leur forme et à leur nature, pouvant aller du fût en plastique au conteneur en acier inoxydable, ou au conteneur béton.

Les déchets TFA sont compactés et conditionnés sous forme de sacs, appelés « big bags », ou en caissons métalliques.

Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte sont conditionné, et parfois compactés, sous forme solide dans plusieurs dans plusieurs types de colis :

o des fûts métalliques pour les déchets les moins radioactifs (gants, masques, chiffons…)

o des coques en béton pour les déchets moyennement radioactifs,

o des caissons en béton, contenant des fûts métalliques compacts ou des filtres utilisés dans les centrales nucléaires, ou des caissons métalliques pour les déchets les plus volumineux (tubes, ferrailles…)

Les déchets de moyenne activité à vie longue sont enrobés dans du bitume ou du béton, et placés à l’intérieur d’un conteneur en acier inoxydable ou en béton.

Les déchets de haute activité à vie longue sont « vitrifiés», c’est à dire conditionnés dans des verres spéciaux résistant bien à la chaleur et aux radiations. Ces verres sont ensuite coulés dans des conteneurs étanches en acier inoxydable(hauteur : 1,35m ; diamètre : 0,43m ; volume utile : 150L). Les conteneurs sont entreposés puis ventilés, pour leur refroidissement, sur le site de production de Cogéma ( compagnie générale des matières).

Pour les déchets faiblement radioactifs à durée de vie longue, des études sont en cours concernant leur conditionnement et leur stockage. Ils sont actuellement entreposés en surface, en tout sûreté et pour plusieurs décennies, essentiellement sur les site de Coméga à la Hague et à Marcoule, mais aussi sur le centre CEA (Commissariat à l'énergie atomique) de Cadarache pour les déchets du CEA. 

                   

bigbag contenant les déchets de faible radioactivité 

                  

déchets à haute radioactivité vitrifiés

 

Le stockage des déchets

    Le stockage consiste à mettre les colis de déchets radioactifs dans des installations appropriées sans intention de les retirer. En France, ce mode de gestion définitif a été adopté il y a déjà plusieurs dizaines d’années par la mise en place, à l’échelle industrielle, de centres de stockage en surface pour les déchets faiblement ou moyennement radioactifs à vie courte, soit près de 90 % des déchets radioactifs.
Il s’agit des centres de stockage de la Manche et de l’Aube gérés par l’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs . Depuis 2003, il faut y ajouter les déchets très faiblement radioactifs qui sont, eux aussi, stockés en surface dans un centre dédié à Morvilliers (Aube).
Pour les 10 % restants, soit les déchets moyennement et hautement radioactifs à vie longue, le choix d’un mode de gestion définitif n’a pas encore été arrêté en France. Ils sont aujourd’hui gérés industriellement par entreposage en surface, en toute sûreté et pour plusieurs décennies, dans des bâtiments spécialement aménagés sur leurs sites de production. Leur avenir dépendra des choix que feront le gouvernement et le Parlement français en 2006 parmi les solutions proposées par les acteurs de la recherche sur les déchets à vie longue

                   

centre de sotckage de la manche

 

LES ORGANISMES RESPONSABLES DE LA GESTION DES DECHETS                  

    Du point de vue légal, chaque producteur est responsable de ses déchets et doit en assurer la gestion et le financement, jusqu’à leur élimination dans des installations autorisées à cet effet. Le producteur a, par ailleurs, pour obligation de transmettre aux autorités de contrôle tous les éléments d’information sur l’origine de ses déchets, leur nature et leur destination, c’est le principe de traçabilité.

 
Une agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs

    Une structure a été spécialement créée en France pour assurer la gestion des déchets radioactifs. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, a pour mission de répertorier et de localiser l’ensemble des déchets radioactifs présents sur le territoire national, de vérifier leur qualité et celle de leurs colis, ainsi que de concevoir, implanter, construire et gérer des centres de stockage où sont placés les déchets en fonction de leurs caractéristiques.
L’Andra a actuellement en charge les centres de stockage des déchets très faiblement radioactifs et des déchets faiblement et moyennement radioactifs à vie courte. Ces centres, conçus et surveillés de manière à protéger les populations et l’environnement sont implantés, dans la Manche et dans l’Aube. L’Agence est en outre chargée de réaliser un inventaire de référence des déchets radioactifs présents sur le territoire national.

 
Les organismes publics de recherche

      Si 90 % des déchets radioactifs sont gérés industriellement, les 10 % restant, à savoir les déchets moyennement et hautement radioactifs à vie longue, sont conditionnés et entreposés en attente de solutions définitives. Les pouvoirs publics ont donc demandé aux chercheurs, dans le cadre d’une loi votée le 30 décembre 1991, d’étudier trois voies de recherches pour la gestion de ces déchets. Deux organismes publics ont été mandatés pour cette mission : le CEA et l’Andra.
Pour mener ces recherches, outre leurs propres ressources, le CEA et l’Andra font appel à des collaborations extérieures, que ce soit du côté de la recherche française (par exemple le CNRS, les universités) ou étrangère (de nombreuses collaborations ont été établies avec des organismes de recherche européens et internationaux comme, par exemple, le DOE aux États-Unis ou le Jaeri, au Japon). Les résultats de ces recherches seront présentés, au plus tard, en 2006 au gouvernement et au Parlement français.

 
La gestion des déchets est contrôlée

    En France, le contrôle et la surveillance des activités nucléaires, ainsi que la protection du grand public et des travailleurs exposés à la radioactivité, sont assurés par une structure publique. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) placée sous l’autorité conjointe des ministres de l’Écologie, de l’Industrie et de la Santé, est ainsi chargée du contrôle technique et réglementaire de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. L’ASN élabore la réglementation relative à la gestion des déchets radioactifs, assure le contrôle de la sûreté des installations nucléaires de base à l’origine des déchets ou intervenant dans leur gestion, et réalise des inspections chez les différents producteurs de déchets (EDF, Cogema, CEA, hôpitaux…) et auprès de l’Andra. Elle contrôle directement l’organisation générale mise en place par l’Andra pour l’acceptation des déchets des producteurs.
Par ailleurs, l’ASN évalue, directement, la politique et les pratiques de gestion des déchets des producteurs.
Enfin, concernant plus spécifiquement la protection des travailleurs et du public face aux risques présentés par les déchets nucléaires, l’ASN s’assure du respect de la réglementation en vigueur par les producteurs de déchets, ainsi que par l’Andra.

 

LES RECHERCHES POUR L'AVENIR

    Le traitement des déchets ne suprime pas totalement les risques, et reste provisoire. Mais plusieurs recherche sont mise en oeuvre afin de regler l'éternel problème des déchets nucléaire.

 
Les déchets longue durée : entroposage et conditionnement

Les recherches sur “le conditionnement et l’entreposage de longue durée” ont pour objectif de mettre au point des conditionnements pour tous les types de déchets et d’étudier la faisabilité d’installations d’entreposage conçues dès l’origine pour fonctionner pendant une durée de 100 à 300 ans tout en garantissant la protection de l’homme et de l’environnement. Les concepts d’installation ont été examinés pour deux implantations différentes, l’une en surface, l’autre en subsurface :

               o L’installation en surface serait analogue aux installations actuelles, mais en leur conférant une robustesse supplémentaire ;

               o L’installation en subsurface serait construite au sein d’une formation rocheuse à faible profondeur avec un accès à flanc de colline.

Prévu pour fonctionner 300 ans, l’entreposage de longue durée est une solution provisoire, conçue pour permettre la récupération des colis de déchets, en vue de les stocker de façon définitive ou de les recycler si de nouvelles solutions techniques étaient trouvées.
Concernant les recherches sur le conditionnement, il s’agit pour les chercheurs de pouvoir appliquer à un grand nombre de déchets anciens les conditionnements performants (verres, bitumes, ciments) employés pour les déchets d’aujourd’hui. Par ailleurs, les chercheurs étudient, pour des déchets particuliers, des matériaux connus pour leur très grande résistance à l’altération, et qui permettraient d’envisager le confinement d’un élément radioactif isolé au sein d’une structure cristalline très stable (plusieurs centaines de milliers d’années). Les recherches portent notamment sur l’étude de matériaux appartenant à la famille des céramiques, dont l’excellente tenue dans le temps est connue des géologues et minéralogistes. L’ensemble de ces recherches est piloté par le CEA.

  

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